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Lorient. Ces quatre lycéens roulent pour les seniors

Dans le cadre d’un projet scolaire, quatre lycéens de Saint-Joseph-La-Salle, à Lorient (Morbihan) vont contribuer à la mobilité des personnes âgées ou handicapées. En cette fin septembre 2021, leur projet est quasiment bouclé. Ne leur manquent que des batteries…


Les lycéens Titouan Le Nezet, Simon Colin, Joaquim Le Meitour et Julian Morin près des machines confiées par Bruno Le Doeuff (à droite) de l’association des Bouchons du pays de Lorient. | OUEST-FRANCE


La réforme du baccalauréat professionnel impose une nouvelle matière aux lycéens : le chef-d’œuvre. Entendez un projet qu’il convient de mener sur deux ans, à raison de deux heures par semaine, guidé et encadré par deux professeurs de l’enseignement général et professionnel. Cette démarche de projet vise à développer l’autonomie et le travail en équipe ​, cadre Nelly Le Bihan, du lycée Saint-Joseph-La-Salle, à Lorient (Morbihan)​.


Rénover plutôt que concevoir


Et celle que forment Julian, Titouan, Joaquim et Simon, élèves de terminale Melec – pour Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés – n’a pas traîné en route : en cette fin septembre 2021, elle a quasiment bouclé son projet.

L’idée de départ, expliquent-ils à quatre voix, consistait à créer un fauteuil roulant pour les personnes handicapées. Mais il nous est apparu rapidement que ce serait trop cher à concevoir. Nous avons donc plutôt pensé à en rénover.​

Encore fallait-il en trouver : c’est là qu’entre en jeu l’association des Bouchons du pays de Lorient. Dans notre local de Lanester, nous récupérons des bouchons bien sûr mais aussi du matériel médical​, précise son vice-président Bruno Le Doeuff. Qui a confié aux quatre jeunes un fauteuil roulant et un scooter électriques déclassés car ne fonctionnant pas​.


À chacun son chef-d’œuvre


Les quatre lycéens se sont alors mis au travail : Nous avons tout rénové, démonté les moteurs, inversé les blocs, nettoyé la carte électronique, rajouté un contact à clé au scooter… Mais restait un problème : leurs quatre batteries étaient épuisées… ​

C’est pourquoi les quatre lycéens en appellent aux habitants du pays de Lorient qui pourraient leur donner des batteries – de 12 volts et 63 ou 31 ampères selon les modèles(1) – qu’ils n’utilisent plus. Cela fait, « nous pourrons restituer le fauteuil et le scooter, en état de marche, à l’association » qui a des demandes en ce sens.


« Pas d’obligation de résultat »


Julian, Titouan, Joaquim et Simon ne sont bien évidemment pas les seuls lycéens des secteurs industriels et tertiaires du lycée professionnel à travailler à leur chef-d’œuvre.

Des camarades peaufinent, ici, l’installation d’un moteur sur un vélo, là la réalisation d’un jeu d’échecs à partir de machines à commandes numériques… Il n’y a cependant pas d’obligation de résultat​, tempère Nelly Le Bihan.


Ce qui compte, c’est le chemin accompli​, observe encore la responsable des terminales professionnelles. Étant entendu qu’au bout de ce chemin, au mois de juin prochain, chaque participant devra présenter sa démarche à l’oral, avec une note à la clé.


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