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Nos amis du Finistère: Tri. N’oubliez pas les petits bouchons


La moitié de l’équipe quimpéroise affairée au tri, lundi après-midi.

L’association finistérienne « Un bouchon Un sourire », créée en 2002, collecte des bouchons en plastique dont le recyclage permet de financer des appareils pour enfants handicapés. Elle veut remobiliser les Quimpérois pour ce petit geste de tri sélectif.


« Quand on regarde les sacs jaunes sur les trottoirs, ce n’est pas possible de voir tous ces bouchons ». Noël Le Bars, responsable de l’équipe locale « Un bouchon Un sourire » se désole, mais il comprend aussi le comportement des Quimpérois. « Si certains laissent les bouchons sur les bouteilles en plastique par flemme, pour beaucoup c’est parce qu’ils ne savent pas où les déposer », reconnait-il. Lundi, il avait donné rendez-vous dans le local de l’Avenue de la Libération où les bénévoles se réunissent tous les lundis après-midi. Le boulot ne manque pas. Les sacs de bouchons empilés sont vidés sur un grand plateau en pente. Chacun est affairé à enlever tout ce qui ne convient pas : bouts de plastique, de ferrailles, déchets de toute sorte comme ces poivrons flétris. « On trouve aussi des clés », constate un bénévole.


1 000 tonnes en 15 ans


L’association fait partie du paysage finistérien depuis une quinzaine d’années. Pourtant, une piqûre de rappel est nécessaire de temps en temps. « On parle de plus en plus d’environnement, de tri sélectif, de pollution par le plastique et on a tendance à nous oublier, constate Noël Le Bars. Pourtant depuis 2003, l’association a collecté plus de 1 000 tonnes de bouchons dans le Finistère, ce qui a permis d’aider 264 enfants ». En 2017, 6 000 € ont permis d’aider 17 familles à acheter une poussette, un fauteuil ou aménager un intérieur.


Un modèle de collecteur à inventer


Le problème est la collecte de ces petits objets multicolores vite oubliés. « Nous avons une vingtaine de collecteurs sur Quimper, essentiellement dans des établissements, écoles, hôpital et autre collectivité. Dans l’immédiat il est difficile d’en avoir plus car il faut des personnes pour les vider avant que cela ne déborde », souligne Noël. Les particuliers disposent donc de peu d’endroits de collecte et les bouchons finissent souvent dans les sacs jaunes. Un grand bac en bois est installé devant le local de l’Avenue de la Libération, mais les sites de ce genre sont rares. L’équipe quimpéroise aimerait donc normaliser le système. « Nous aimerions avoir des collecteurs plus grands, plus fonctionnels, dit Noël Le Bars. Cela pourrait se concevoir par exemple dans un établissement comme le lycée Thépot ». Pourquoi pas sous la forme d’un exercice pratique pour les élèves ? Il faudra ensuite choisir les sites adéquats pour les installer.


Appel à bénévoles


L’association aura alors besoin de nouveaux bénévoles. À Quimper une quinzaine de personnes, des retraités, travaillent en relation avec d’autres structures solidaires comme la Banque alimentaire qui prête la camionnette qui achemine les sacs vers Concarneau, le lieu de départ des bouchons, en vrac, vers l’usine de recyclage de Voves (entre Chartres et Orléans). L’association finistérienne, qui compte 150 bénévoles, compte trois sites de stockage des bouchons avant leur départ (Concarneau, Plomodiern et Morlaix) et des centres de tri comme celui de Quimper. « Nous essayons aussi de trouver des débouchés comme des produits que nous n’utilisons pas comme les bouchons de liège, mais c’est plus difficile », constate Noël.


Pratique Centre de tri de Quimper, 19 bis Avenue de la Libération. Site : www.breizh29.org ; Facebook : Breizh 29 Un bouchon.

© Le Télégramme

Source: https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/tri-n-oubliez-pas-les-petits-bouchons-22-10-2018-12114053.php#T5W5oF4SR2UisVv8.99

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